Ninar Esber est une artiste née à Beyrouth. Elle vit et travaille à Paris.
Son travail pluridisciplinaire est autobiographique. Il explore les tourments liés à l’exil, et les empreintes que la guerre a laissé en elle. Ses œuvres questionnent le temps, l’identité, les discriminations et la place du corps dans des espaces instables. Elle met en place de nouvelles temporalités : des performances avec des gestes répétitifs, des dessins-mesures-de-temps et des vidéos qui explorent la notion de simultanéité. En parallèle Ninar Esber écrit des poèmes. Elle publie en 2022 son premier recueil, Mes Instantanés, aux éditions du Canoë. “Ce sont des textes aigus et denses, qui saisissent au vol l’impossible travail des jours. L’exil de Beyrouth et le deuil qui partout s’infiltre, (…) saisis à travers un corps de femme qui s’érige face à l’injustice du monde, fondent la puissance de ces Instantanés. S’y déploie une voix unique, intime, féroce et libre[1].”
Le travail de Ninar Esber a été montré au Centre Pompidou, Paris (2000) ; au British Museum, (2006) ; à la Biennale de Venise (2011) ; au WIELS, (2013), au MACBA, (2014), au Mac Val, (2017). Elle a écrit Leil Al Awal, Dar Anahar, Beyrouth, 2001 ; Conversations avec Adonis mon père, Seuil, Paris, 2006 ; Mes Instantanés, Éditions du Canoë, Paris, 2022 ; Khalidat, Nisa’ Fi Tarikh, (en arabe) à paraître (2024).
[1] Colette Lambrich, Editions du Canoë, Paris 2022.